Marie DE GARAM
Le monde professionnel m’a permis de découvrir une autre forme d’échange basé sur des relations plus conventionnelles qui exigent plus de retenue et permettent rarement la spontanéité et je crois que ce constat est d’autant plus vrai que nous sommes des femmes. Nous attendons souvent que nous soyons performantes mais dociles, que nous soyons opérationnelles mais pas directionnelles. Après 20 ans de vie active, je crois que rien n’a changé et forte de cette analyse j’ai eu envie de créer un lieu où je pourrai échanger avec des femmes qui ont le même sentiment que moi qui aimeraient faire bouger les choses sans être taxées de suffragette. J’ai envie de faire bouger ce monde si conventionnel où les femmes acceptent de faire la double journée par habitude, j’ai envie que les femmes aient confiance en elle en revendiquant des postes qui leur sont dus.
FARES doit être le lieu où je retrouve cette liberté d’expression qui me permet d’être totalement moi-même, mes rêves de jeunesse où tout paraît possible.
Delphine CASTELLA
C’est aussi l’histoire d’une envie, envie de partager, besoin de solidarité et pourquoi pas envie de faire bouger les choses.
On sera toujours plus fortes à plusieurs…
Pourquoi ce projet me parle-t-il plus particulièrement ?
Certaines statistiques en matière d’écart de salaires entre hommes et femmes me mettent toujours mal à l’aise. Dans le milieu professionnel où j’exerce pourtant globalement féminin (la comptabilité) on constate que peu de femmes deviennent expert comptable et encore moins dirigent des bureaux. C’est un milieu où les instances sont encore très masculines.
Mon groupe est pourtant assez exemplaire en matière de représentativité : sur 8 responsables de site, 3 sont des femmes… mais j’ai bien conscience que la route est encore longue.
Pour preuve le dernier séminaire « associés » de mon cabinet (où 29 femmes sont « associés » sur un total de 79,ce qui n’est pas si mal au regard de la composition d’autres structures) une anecdote me vient à l’esprit, elle concerne l’animation corporate du soir gérée par un animateur visiblement aguerri à ce genre de soirée : à plusieurs reprises ce dernier s’adressant à l’assemblée des associés à nous n’a pu s’empêcher de dire « Messieurs » (tant dans son parcours il avait du voir peu de femmes.
Anne PRAT
Agrandir son cercle de relation
Partager ses envies
Être soi
Ne pas oublier l’humour